jeudi 3 septembre 2009

De la terre dans le stator

Quand quelque chose cloche, on dit qu'il y a du sable dans l'engrenage ou de l'eau dans le gaz. Dans ce cas-ci, la terre dans le stator réfère aux technologies électriques qui, nous l'espérons, prendront le relais du pétrole : automobiles hybrides ou tout électriques, éoliennes, tramways, trains à sustentation magnétique, etc. Or, des métaux (des éléments appelés « terres rares ») tels le dysprosium, le terbium et le neodymium sont nécessaires en grandes quantités dans les moteurs, les piles et les génératrices de ces technologies dites « vertes ». Par exemple, une turbine de grande éolienne contient près de 1 500 kg de neodymium !

L'os dans la soupe ? Plus de 95 % de l'extraction et de la production mondiale est faite en Chine qui n'est plus tellement intéressée à exporter ces matières premières. Elle préfère vendre les produits finis qui en contiennent... s'il en reste, car dès 2012 sa consommation intérieure dépassera sa production. L'inquiétude est grande en Occident : comment baser notre avenir sur des technologies dont nous ne contrôlons pas une des composantes essentielles ? Un peu comme le pétrole, mais en pire.

Pour le moment, il existe des paliatifs : on estime que le Japon, le plus grand importateur de terres rares, se procurerait 10 000 tonnes par année sur le marché noir... Les constructeurs d'automobile songent à produire leurs véhicules hybrides et électriques en Chine. Mais la hausse du coût de transport consécutif à la hausse inévitable du prix du pétrole rendra tous ces véhicules inabordables pour la plupart des gens. Seuls les riches pourront rouler en automobile conventionnelle, hybride ou électrique. Mieux vaut tabler sur des villes sans automobile.

Selon des informations contenues dans deux (1, 2) articles de TreeHugger (en anglais).