jeudi 7 janvier 2010

Revue de presse encore pertinente

Ces articles font très « 2009 » ? Vous avez bien raison, mais il me semblent encore pertinents et avant de les perdre dans le maëlstrom très « 2010 »...

Qui a dit : « La situation économique actuelle est le résultat d'une consommation et d'un gaspillage abusifs » et que la crise économique a été causée par « le fait de sacrifier la justice sociale et les préoccupations environnementales au profit des gains économiques » ? 76% des Québécois et des Canadiens, dans le premier cas et 71% des Québécois et 68% des Canadiens dans le deuxième cas. Ces résultats d'un sondage Mustel Group commandé par la Fondation David Suzuki étonnent même les dirigeants de la Fondation...

James Howard Kunstler a prononcé une conférence à l'Université Laval le 22 septembre. Un réveil brutal est le titre du compte rendu de Yvon Larose. On y apprend, oh surprise!, que l’étalement urbain régressera au fur et à mesure que le pétrole deviendra plus rare...

Pierre Rabhi, pionnier de l'écologie, répond franchement aux questions de lecteurs de Libération, sous le titre Notre modèle de société va déboucher sur un dépôt de bilan planétaire. Une de ses réponses montre la proximité de sa pensée avec les Initiatives de Transition : « L'une des nécessités absolues pour l'avenir, c'est la relocalisation de l'économie et de la production. Il faut que les communautés humaines puissent répondre à leurs besoins par les moyens qu'ils se sont donnés là où ils vivent. La nourriture ne doit pas voyager. Nous ne devons échanger que la rareté. C'est un principe irrévocable si nous ne voulons pas nous retrouver dans des pénuries alimentaires majeures. »

Du côté du quotidien Le Monde, un billet de Hervé Kempf sur la décroissance intitulé Le capitalisme brun qui commence ainsi : « Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage. Pour tenter de se débarrasser des écologistes, on les taxe de fascisme larvé. »

Dans la même édition, le journal publie un article sur le mouvement de Transition aux États-Unis, en particulier à Boulder, Colorado.

Bien peu de médias ont fait écho à l'étude réalisée par l'assureur Allianz et le World Wildlife Fund chiffrant à 28 000 000 000 000 $US (oui, 28 000 milliards) les dégâts que causerait à une centaine de villes côtières, d'ici à 2050, la hausse du niveau des eaux consécutive à la fonte des glaces. Les plans de relance de l'économie de 2009 ont coûté dix fois moins... La nouvelle sur Bloomberg (en anglais) parle de centaines de milliards de dollars.