Les média ont largement fait état de la question des « changements climatiques ». Il me semble inutile d'en rajouter. Sauf deux points qui me semblent importants.
D'abord, j'utilise l'expression « chaos climatique » parce que les expressions « changement climatique » et « réchauffement climatique » sont inadéquates en communication. Les spécialistes savent de quoi il s'agit, mais pas les citoyens ordinaires. « Changement climatique » ne qualifie pas ce qui se prépare : un changement pour mieux ou pour pire ? Et puis, un peu de changement de temps en temps, ça change le mal de place... « Réchauffement climatique » sous nos latitudes et hors canicule semble plutôt un bienfait. Un ou deux degrés de plus, ça ne ferait pas de mal...
Les gaz à effet de serre produits par les humains sont en train de déstabiliser le système complexe qu'est le climat et le pousser vers un chaos dont on ne connaît pas vraiment l'issue. Le chaos en question s'accompagne d'un nombre grandissant d'événements météorologiques extrêmes. Pas partout et pas tout le temps. Mais de plus en plus nombreux et de plus en plus extrêmes. Et les premiers touchés sont... ailleurs.
L'autre point important est lié aux combustibles fossiles. On fait dans certains cercles grand état des immenses réserves de charbon, de pétrole et de gaz qui n'ont pas encore été extraites. Comme si les deux questions n'étaient pas liées. Avant l'ère industrielle (avant la combustion intensive des carburants fossiles) la concentration de CO2 (gaz carbonique) dans l'atmosphère était de 275 PPM (parties par million). Nous en sommes à 390 PPM. Il faudrait, selon de nombreux membres du GIECC (Groupe International d'Experts sur les Changements Climatiques), revenir rapidement à 350 PPM pour éviter le pire.
Brûler ce qui reste ferait monter la concentration de CO2 dans l'atmosphère à 660 PPM, et ce ne sont là que les effets directs. Si on ajoute les effets indirects, fuites, incendies de forêts, mort des océans, fonte du pergélisol, etc. c'est une concentration de 1000 PPM qui serait atteinte. Le film de Al Gore, An Inconvenient Truth/une vérité qui dérange n'allait pas si loin...