Ce titre a bien fait rire l'auditoire de ma conférence au Lac Brome le 27 septembre. Dans son édition de cette semaine-là, l'hebdomadaire gratuit Ici publiait en page 78 un article de Sarah Poulin-Chartrand intitulé SLOW, LE QUÉBEC ? Tous les mouvements slow connus y passaient : nourriture, voyages, vélos, design, villes, travail, éducation des enfants, vêtements... Malheureusement, je n'ai pas trouvé l'article en ligne.
En résumé, on peut dire que le mouvement slow nous propose de prendre le temps de faire les choses avec soin, d'apprécier ce qui est fait avec soin et d'en profiter pleinement.
Sarah Susanka, que je mentionnais dans ma conférence, s’est d’abord intéressée aux petites habitations bien conçues (efficaces) avec sa série Not so big house. Sa recherche l'a naturellement conduite à s'interroger sur sa relation au temps, au fait qu'elle soit toujours débordée, dans The not so big life: making room for what really matters. Je citais également l'écrivain états-unien Paul Auster selon qui « Les choses les plus précieuses sont plus légères que l'air ».
L’espace et le temps sont les deux faces de la même médaille. Être moins occupé rend disponible à ce qui compte le plus. Cela permet d'être chez soi dans le monde ici et maintenant et d'habiter pleinement sa vie. On a alors besoin de beaucoup moins sans pour autant se priver. L'équation slow = small = simple est un enrichissement.
Il ne faut pas oublier que le « Time is Money » avec lequel on s'est tellement fait bassiner est réversible. Nous pouvons « perdre » tout le temps que nous voulons si notre vie ne coûte pas cher, c'est-à-dire si nos besoins sont aisément satisfaits. Surtout en ces temps de crise économique...